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Le confinement a bouleversé la consommation française de viande et de lait - Journal La Croix

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Comme prévu, ce sont les produits « stockables » qui s’en sont le mieux sortis. Fin mars, les Français ont craint un confinement long et total, et se sont précipités sur les produits longue-consommation : la viande hachée surgelée, les fromages non-AOP ou emballés, les conserves. En avril, ils se sont adaptés à la vie confinée, et se sont remis aux fourneaux. Alors, ils ont plutôt acheté des produits destinés à la cuisine, comme de la viande hachée fraîche, du beurre, de la crème, du fromage râpé ou fondu…

Le revirement des comportements de consommation des Français et les différentes phases du confinement transparaissent dans les chiffres présentés par FranceAgriMer. L’office agricole national, qui dépend du ministère de l’Agriculture, fait le point sur l’impact du confinement sur la consommation française de produits laitiers et carnés… dont certains ont connu une période plus compliquée que d’autres.

Le lait de vache s’en sort mieux que le lait de chèvre

Dès le 1er avril, l’interprofession laitière demande l’autorisation de la Commission européenne pour engager un fonds de solidarité, visant à indemniser les exploitations parvenant à réduire leur production de lait par rapport à 2019. Au total, se félicitera en juin l’interprofession, 22 000 exploitations (sur les 58 000 que compte la France) auront atteint cet objectif. Pour une baisse de la production estimée à 48 millions de litres de lait – une goutte dans l’océan des 25 milliards de litres produits chaque année… qui permettra tout de même à l’industrie du lait de vache de limiter les dégâts.

Coronavirus : la filière du lait en appelle à l’Europe

La filière lait de chèvre, quant à elle, a plus souffert que sa grande sœur. Elle n’a simplement pas pu compter sur les débouchés de cette dernière (le beurre et la crème), d’une part, et n’a, d’autre part, pas réussi à réduire d’autant sa production. Celle-ci augmente par rapport à l’année précédente. Résultat : des stocks que la hausse de la demande en bûchettes de chèvre et autre fromages, en mai, ne suffit pas à écouler.

L’agneau dévisse

Du côté de la viande ovine, le prix de l’agneau de boucherie a décroché dès le début du confinement, en raison de l’incertitude sur la demande des Français en agneaux pour Pâques - une fête qui peut représenter, précise FranceAgriMer, entre le tiers et la moitié de la consommation annuelle française de viande d’agneau. En raison de ce manque de visibilité des producteurs, le nombre d’abattages d’agneaux n’a quasiment pas diminué fin mars 2020 par rapport à mars 2019.

Des importations de viande limitées

Le secteur de la viande parvient tout de même à s’en sortir, grâce à la limitation des importations. Dès mars, on cesse par exemple d’acheminer de la viande d’agneau depuis l’étranger, afin de réduire les stocks. Les importations de viande bovine ont également chuté dès le début du confinement, notamment à cause de la fermeture de la restauration hors domicile. Le nombre d’abattages, lui, reste stable : de février à avril, la part de viande française dans la consommation générale de viande bovine augmente donc drastiquement, de 79 à 87 %.

Mais tous les risques sont loin d’être écartés, prévient FranceAgriMer. L’office redoute désormais un fort impact de la crise économique mondiale sur le pouvoir d’achat des Français - ce qui nuirait aux filières qui ont réussi à redémarrer, comme celle de la viande bovine, mais surtout à celles qui n’ont pas pu écouler leurs stocks, comme le lait de chèvre ou la viande de veau.




July 11, 2020 at 04:02PM
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